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EASTERN PLAYS (2010) - Cinemaniacs.be
Deux frères qui ne se voient plus se trouvent pris dans un attentat raciste : Georgi, qui vient de rallier un groupe néo-nazi, est l'un des agresseurs, tandis qu'Itzo, qui en est le témoin, porte secours à la famille turque attaquée. Georgi, appelé à s'engager davantage dans son parti, commence à s'interroger sur son implication, et Itzo se demande si la belle jeune fille turque qu'il a sauvée sera l'occasion pour lui de quitter la triste vie qu'il mène à Sofia... En se retrouvant les deux frères pourront comprendre ce qu'ils attendent vraiment de la vie.
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Le spectateur seulement avide d’un simple divertissement populaire risque d’en avaler son pop-corn de travers. Deux frères, Georgi et Itso, sont comme perdus à la recherche d’eux-mêmes dans une ville de Sofia filmée comme le lugubre décor quotidien du racisme et de la xénophobie. Muré dans sa solitude, le premier met sa violence et ses frustrations au service d’un groupe de néo-nazis. Musiques et chants de haine sont comme le ciment d’une fraternité de l’ignorance et du mépris. Le second, artiste plus ou moins raté, fuit dans la drogue son sentiment de l’échec et son incapacité d’aimer.
La caméra donne à voir, sans complaisance, cette mini-société du désespoir. Mais elle ne nous emmènera heureusement pas jusqu’au bout d’un nihilisme qui pourrait n’être qu’un parti pris de noirceur. Lentement, timidement, chacun redécouvre sa part d’humanité. Peut-être grâce à la création artistique, à la foi religieuse ? Plus sûrement par l’amour d’une femme, telle Isil, la jeune Turque,
lumière étrange de l’énergie créatrice.
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