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L'EXERCICE DE L'ETAT (2011) - Cinemaniacs.be
L'EXERCICE DE L'ETAT


Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y va, il n'a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’État dans un monde toujours plus complexe et hostile. Vitesse, lutte de pouvoirs, chaos, crise économique... Tout s’enchaîne et se percute. Une urgence chasse l’autre. A quels sacrifices les hommes sont-ils prêts ? Jusqu’où tiendront-ils dans un État qui dévore ceux qui le servent ?


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On ne jurera pas qu’on ne voit pas le temps passer, que les 112 minutes de la réalisation passent à la vitesse de l’éclair, que le cinéma français tient enfin son grand film politique. Pierre Schoeller crée des personnages et une intrigue qui rendent la fiction bien plus crédible que la facile guignolade de la Conquête. Mais tous n’ont pas la force et les incertitudes du Ministre des Transports Saint-Jean, remarquablement incarné par Olivier Gourmet. Et l’intrigue se perd parfois dans un marécage dont le spectateur a parfois du mal à se dépêtrer. Tant de petites compromissions et de grandes lâchetés pour de si piètres objectifs, est-il trop naïf de penser que le réalisateur pêche un peu par excès de cynisme ? A moins qu’il n’ait voulu montrer avec férocité que l’Etat finit par dévorer ses serviteurs les plus fidèles et les plus intègres, par briser toute volonté de le servir en homme libre et attaché à un certain idéal d’engagement ? Aux moments les plus intenses et les plus passionnants de l’histoire, et l’intrigue n’en est pas dépourvue, l’image saisit le chaos par lequel la vie privée et la carrière de Saint-Jean semblent devoir être irrésistiblement emportées. Tout devient mouvement, vitesse, ordre et contre-ordre, rage et passion destructrice. Les idéaux et les beaux principes se réduisent à des velléités sous le choc des intérêts et des ambitions personnelles. Et le dénouement a quelque chose de glaçant ! On n’attachera pas trop d’importance au représentant mutique et impuissant de Kuypers, l’homme du peuple. Sa charge symbolique est un peu lourde ! De même qu’on regrettera que les rôles féminins soient réduits à des stéréotypes qui n’ajoutent rien au talent d’une Zabou Breitman par exemple. Au total, un film qui n’est certes pas dépourvu d’intérêt, mais inégal, qu’il faudra regarder avec une certaine patience.

Jean-Pierre Sculier

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2011
France Belgique
Comédie dramatique
1h52


Realisateur

Pierre
Schöller




Acteur

Olivier
Gourmet

(Bertrand Saint-Jean)


Michel
Blanc

(Gilles)


Zabou
Breitman

(Pauline)


Laurent
Stocker

(Yan)


Didier
Bezace

(Dominique Woessner)


Jacques
Boudet

(Le sénateur Juillet)


François
Chattot

(Le ministre de la Santé, Falconetti)


Arly
Jover

(Séverine Saint jean)


Eric
Naggar

(Le Premier ministre)


Scenariste

Pierre Schöller

Producteur

Denis Freyd

Compositeur

Philippe Schoeller

Date de Sortie

Belgique
02/11/2011
DVD
07/03/2012
France
26/10/2011

Distributeur

Cinéart

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Twinpics



Sur le web Belgique






Sur le web France










2013

Nomination Meilleur Film Etranger en Coproduction

Magritte du Meilleur Film Etranger en Coproduction

Nomination Meilleur Acteur

Magritte du Meilleur Acteur

Olivier Gourmet

Nomination Meilleur Son

Magritte du Meilleur Son

Nomination Meilleurs Costumes





2012

Nomination Meilleur Film

Nomination Meilleur Acteur

Olivier Gourmet

Nomination Meilleure Actrice dans un Second Rôle

Zabou Breitman

Nomination Meilleur Acteur dans un Second Rôle

César du Meilleur Acteur dans un Second Rôle

Michel Blanc

Nomination Meilleure Réalisation

Pierre Schöller

Nomination Meilleur Scénario Original

César Meilleur Scénario Original

Nomination Meilleure Musique Originale

Nomination Meilleur Son

César du Meilleur Son

Nomination Meilleure Photo

Nomination Meilleur Montage

Nomination Meilleurs Décors





2011

Compétition Officielle

Bayard d’Or du Meilleur scénario